Le métier d’agent immobilier n’a pas toujours eu bonne presse et pâtit souvent d’une image ternie auprès des particuliers. Malgré la mise en lumière récente de la profession à travers diverses émissions sur la petite chaîne qui monte, le métier d’agent immobilier n’est pas toujours bien compris et les clients n’arrivent pas à voir le travail global de l’agent. Travail indispensable qui assure une transaction réussie pour les acquéreurs et les vendeurs.
Le coin des puristes : les réglementations et appellations
L’agent immobilier est une profession particulièrement réglementée qui agit en tant qu’intermédiaire entre deux ou plusieurs parties (ex : le(s) vendeur(s) et le(s) acquéreur(s)). Il doit, pour pouvoir exercer, détenir une carte professionnelle délivrée par la chambre de commerce et d’industrie de son département. C’est seulement en détenant cette carte ou en recevant délégation de la part d’un titulaire que le professionnel pourra exercer.
Mais alors si je voulais exercer, j’aurais besoin de quelle carte ? ?
- Si vous voulez agir dans le cadre d’une transaction immobilière ou dans la mise en location vous devrez être porteur de la Carte T (comme transactionnaire) ou au moins en recevoir délégation grâce à une carte de collaborateur (appeler aussi carte blanche).
- Si vous voulez seulement gérer une location, il faudra être porteur de la Carte G. Vous deviendrez alors un agent reconnu comme gestionnaire.
Ainsi, l’exercice de la profession d’agent immobilier ne peut être réalisée par toute personne puisqu’elle impose d’être titulaire d’un diplôme et est fortement réglementée par la loi dite Hoguet*.
Malgré cela, aujourd’hui, un agent sur deux considère que ses clients ne lui font pas confiance. Pourtant, depuis 30 ans, le taux de transactions réalisées par un intermédiaire immobilier augmente considérablement (de 35% en 1980 à plus de 60% aujourd’hui)**.
Ce paradoxe s’explique en grande partie par une mauvaise connaissance par les clients du rôle de l’agent et des tâches qu’ils réalisent, bien souvent dans l’ombre.
*Loi n° 70–9 du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d’exercice des activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce
** La révolution numérique et le marché du logement. Nouveaux usages, nouveaux acteurs, nouveaux enjeux — Bernard VORMS avec Pierre-Yves CUSSET
L’accompagnement au centre de la mission de chaque agent
La profession a continuellement évolué ces dernières années avec l’irruption des mandataires immobiliers et des agences en ligne à taux fixes. Pourtant, les français continuent de recourir aux services d’un agent immobilier pour acheter et vendre un bien, en particulier pour être accompagnés dans trois étapes majeures du processus de transaction
- L’estimation du bien? : Bien que l’état français ait rendu récemment public le prix des transactions, évaluer le prix d’un appartement exige de l’expérience car chaque bien possède ses particularités. L’agent, en agissant sur une zone locale, possède une expertise permettant d’estimer un bien au meilleur prix afin qu’il puisse se vendre dans des délais courts.
- La valorisation du bien ? : Alors que plus de 90% des recherches de biens commencent sur internet, la mise en valeur passe par une vraie connaissance des outils à disposition. On pense ici notamment à la visite 3D, aux annonces en ligne via des mots clés soigneusement choisi. L’agent, par le recours à ces techniques, permettra d’augmenter le nombre de visites et ainsi d’obtenir la meilleure offre dans des délais courts.
- La négociation ? : Un projet immobilier est bien souvent le projet d’une vie. Cela entraîne inéluctablement stress et émotions chez les clients, pouvant conduire à des situations de blocage entre acquéreur et vendeur. L’agent, en tant que professionnel, pourra alors rassurer les parties sur leurs doutes en leur apportant les informations qu’ils demandent et ainsi garantir la réussite du projet.
Si ces trois missions sont souvent mises en avant par les agences immobilières une quatrième l’est bien moins souvent, alors pourtant qu’elle est indispensable à la réalisation d’une transaction dans des délais courts : le montage et le suivi du dossier immobilier.
Un rouage essentiel dans un processus collaboratif
L’inflation législative de ces dernières années a rendu très complexe, pour de simples particuliers sans expertise, la constitution d’un dossier.
Là encore l’agent immobilier et son équipe, se chargeront de réunir ces nombreux (et précieux) documents dès la prise du mandat chez le vendeur et en assureront la transmission aux notaires afin qu’il puisse à son tour les analyser et éventuellement les compléter.
Ce travail, s’il est réalisé en amont, a un impact considérable sur la transaction puisqu’il permet de faire gagner plusieurs semaines dans la signature d’un compromis, et donc d’engager plus rapidement les parties pour éviter tout risque de désistement.
Mais au-delà du montage du dossier, l’agent veillera à l’avancée du dossier chez le notaire et à la réalisation par les acquéreurs de leurs demande de crédits. Il sera le relai entre les différentes parties et apportera l’information sur le suivi aux clients.
Au-delà, en centralisant le dossier, les envois au notaire pour qu’il prépare ses actes, ou au banquier/courtier pour qu’il fasse une offre de financement sont considérablement facilités.